Le mécanisme d’Anticythère
au musée archéologique d’Athènes

 

PLUS D’INFOS : dans Instruments scientifiques à travers l’histoire, Ellipses, 2004, « Le mécanisme d’Anticythère », Anne Michel-Pajus, chapitre 8 , pp 161 à 172

 

En 1900, des pêcheurs d’éponges découvrent au large de l’île grecque d’Anticythère (entre Cythère et la Crète), une épave romaine remplie d’objets antiques.

Parmi ceux-ci de vulgaires amas d’engrenages oxydés (82 fragments), qui vont révolutionner l’histoire des sciences et des techniques.

La datation du mécanisme, basée sur les objets de l’épave et les inscriptions du mécanisme, le situe entre 200 et 50 avant notre ère. On ne supposait pas la technologie antique capable de réaliser alors un instrument mécanique d’une telle complexité (plus d’une trentaine d’engrenages).

Dans les années 1970, Derek de Solla Price comprend qu’il s’agit sans doute d’un planétaire capable de prédire les éclipses. Des études récentes (2006) ont permis de confirmer que les engrenages du mécanisme fonctionnent selon les théories solaire et lunaire d’Hipparque. On estime qu’Hipparque (v.190 av. J.-C. – 120 av. J.-C.), Posidonios (135 av. J.-C. - 51 av. J.-C.) ou un de leurs proches en serait le concepteur, à Rhodes. Cicéron évoque d’ailleurs (De natura deorum, livre II) que Posidonios avait construit un planétaire semblable à celui d’Archimède.

 

 

Présentation des fragments du mécanisme d’Anticythère et de sa reconstitution, au Musée national d’archéologie d’Athènes.

Le mécanisme était sans doute enchâssé dans un cadre de bois de 34 cm de haut, 18 cm de large et 9 cm d’épaisseur. Il était actionné par une manivelle.

À l’avant un cadran mettait en correspondance le zodiaque (360 divisions) et le calendrier égyptien de 365 jours. Il montrait les positions de la Lune, du Soleil et de certaines planètes.

À l’arrière, deux spirales correspondaient aux cycles de Méton (19 et 76 ans) et au cycle de Saros (223 lunaisons).

 

 

 

Vues de face des fragments.

Le morceau en bas à droite correspond au Saros (223 mois lunaires) et indiquait le retour des éclipses.

 

 

Vue des fragments de dos.

 

 

 

Reconstitution du mécanisme.

 

 

 

Les autres trésors, accompagnant le mécanisme dans l’épave d’Anticythère.

 

 

 

 

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