L’altitude (ou hauteur) d’un objet céleste est l’angle sous lequel celui-ci est vu par rapport à l’horizon.
– Tenir l’astrolabe verticalement devant les yeux par l’anneau de suspension.
– Tourner l’alidade jusqu’à ce que l’étoile soit visible à travers les deux trous des pinnules.
– Lire alors l’angle d’altitude de l’étoile sur le « rapporteur » situé sur le bord au dos de l’instrument.
Sur l’image, l’angle d’altitude (ou angle de hauteur) est de 40°.
On ne regarde JAMAIS le Soleil directement à travers les pinnules (comme on le fait pour les étoiles). À la place, on « pèse » le Soleil.
Pour cela :
– Tenir l’astrolabe verticalement par l’anneau de suspension et le « présenter » au Soleil.
– Tourner l’alidade de sorte que les rayons du Soleil passent à travers les deux trous des pinnules. L’alidade est en position correcte lorsque les deux impacts lumineux des pinnules sur le sol se recouvrent pour ne faire qu’un seul rond de lumière.
– Lire l’angle d’altitude du Soleil en degrés en regardant la graduation marquée par l’alidade au dos de l’instrument.
1. Tenir l’astrolabe verticalement et « peser » le Soleil (voir ci-dessus). Le Soleil est du côté Ouest du ciel puisqu’on est après midi.
Lire avec l’alidade l’altitude du Soleil au-dessus de l’horizon : on trouve (par exemple) 30°.
2. Tenir l’astrolabe horizontalement du côté de la face astronomique. Tourner l’araignée sur le tympan (de la latitude de la Réunion) de sorte que la graduation du premier novembre (sur le bord extérieur du cercle écliptique) soit au-dessus du cercle d’altitude 30° sur la moitié Ouest du tympan.
3. Aligner l’aiguille sur la graduation du 1er avril.
4. Lire l’heure (heure solaire vraie) sur le bord extérieur de la matrice : on trouve environ 16 h 15 .
1. On suppose que Sirius est visible du côté Est du ciel. Tenir l’astrolabe verticalement par son anneau de suspension et viser Sirius. Utiliser l’alidade pour lire l’altitude de Sirius au-dessus de l’horizon : on trouve (par exemple) 30°.
2. Tenir l’astrolabe horizontalement du côté de la face astronomique. Tourner l’araignée sur le tympan de la latitude de la Réunion, de sorte que la pointe représentant Sirius soit au-dessus du cercle d’altitude 30° du côté Est du tympan.
3. Aligner l’aiguille sur la graduation du 1er novembre.
4. Lire l’heure (heure solaire vraie) sur le bord de la matrice : on trouve environ 0 heure 10 (heure solaire vraie).
L’heure donnée par l’astrolabe (ou un cadran solaire) est l’heure solaire vraie (HSV).
Pour obtenir l’heure de la montre, l’heure légale (HL), on doit faire quelques calculs.
1. On doit tout d’abord tenir compte de la longitude.
L’île de la Réunion est située à 55,5° à l’Est du méridien de Greenwich.
Puisque la Terre effectue 360° en 24 heures, les 55,5° de longitude correspondent, en temps, à 55,5 ´ 24 / 360 = 3,7 heures de différence par rapport au méridien de Greenwich.
L’heure légale à la Réunion est « Temps Universel + 4 », c’est-à-dire que l’île appartient au fuseau horaire où l’on ajoute 4 heures à l’heure de Greenwich. Pour tenir compte de la longitude et retrouver l’heure du fuseau horaire de la Réunion, il faut donc ajouter à l’heure solaire 4 – 3,7 = 0,3 heure c’est-à-dire 18 minutes.
Pour
tenir compte de la longitude de l’île de la Réunion, on doit
ajouter 18 minutes à l’heure solaire vraie.
2. Le deuxième calcul consiste à ajouter une quantité variable E, nommée « équation du temps », à l’heure solaire vraie pour obtenir l’heure solaire moyenne.
L’équation du temps E est donnée (sur notre astrolabe) par une courbe au dos de la matrice.
Par exemple, le 1er avril, on lit
E = + 4 minutes (voir le long
de l’alidade sur l’image ci-dessous).
Heure légale = Heure solaire vraie + 18 minutes + E.
1. Tenir l’astrolabe verticalement par son anneau de suspension. Viser le sommet de la tour à travers les pinnules de l’alidade.
2. Sur le dos de l’astrolabe, l’alidade indique alors sur le carré des ombres le rapport entre la distance verticale et la distance horizontale.
Par exemple 12/6 si l’alidade tombe sur la graduation 6 du carré des ombres (dont le côté vaut 12). Dans cet exemple l’alidade est au milieu du côté inférieur du carré des ombres (voir l’image).
3. Mesurer au sol la distance horizontale (accessible) entre l’endroit où l’on observe et le pied de la tour. Multiplier ensuite par le rapport donné par l’astrolabe. Dans notre exemple, on multiplie la distance horizontale par 12/6 = 2 pour obtenir la distance verticale.
Enfin, ne pas oublier d’ajouter la distance entre le sol et votre oeil pour obtenir la hauteur (inaccessible) de la tour.
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