Liber IIII. Liber cosmographiae quartus
Sebastian Münster (1489-1552)
Bâle : H. Petri, 1572
Carte du « monde habité » tel que représenté par Ptolémée au IIe siècle
L’œuvre cartographique du savant grec Ptolémée, largement traduite et diffusée, marque la naissance de la cartographie en Occident latin. En 1572, le cartographe allemand Sebastian Münster réalise l’une de ces traductions qui décrit le monde habité de Ptolémée. Cet « œcoumène » se limite à l’Europe, l’Ouest de l’Asie et le Nord de l’Afrique.
BMR U-5 T.2
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L’Art de naviguer
Pierre de Medine
Rouen : Manassez de Preaulx, 1628
Carte de l’Atlantique du 16e siècle
Entre 1554 et 1663, ce livre, contenant une carte de l’Atlantique, est UN ouvrage de référence pour tous les navigateurs français partant vers le Nouveau Monde. Dans cette édition rouennaise de 1628, le tracé comporte un réseau de roses des vents et des graduations en latitude et en longitude.
BMR I-1050
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Le Petit Flambeau de la mer, ou Le Véritable guide des pilotes côtiers
R. Bougard
Le Havre : Jacques Hubault, 1694
Guide des pilotes côtiers
Pour une navigation côtière, le pilote dispose d’un guide décrivant les côtes. En plus du texte et de cartes détaillées, on trouve également des profils de côtes qui inventorient les reliefs. La fleur de lys indique le nord de cette carte qui représente la baie de Mourres (côte ouest de l’Espagne, en dessous du Cap Finisterre).
BMR I-1047
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Le Grand et nouveau miroir ou Flambeau de la mer, contenant la description de toutes les costes marines occidentalles et septentrionalles (...)
Amsterdam : Jacques & Gasper Anthoine, [1669 ?]
Les instruments de navigation au 17e siècle
Sur la page de titre de ce guide côtier flamand sont représentés les instruments indispensables pour des voyages au long cours. Les compas à pointes sèches (tenus par les personnages du haut) servent à étudier la route sur des globes terrestres ou sur des cartes. La sphère armillaire (au pied du personnage au milieu à droite) et la sphère plate (au pied de l’angelot) permettent d’étudier le ciel. L’astrolabe (dans la main du personnage central à gauche) et les arbalestrilles (ou bâton de Jacob) servent à relever la hauteur des astres et connaître la latitude. Pour mesurer les profondeurs, une sonde est nécessaire (dans la main du personnage de droite au milieu).
BMR I-292
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La Cosmographie ou Description des quatre parties du monde (…)
Petrus Apian (1495-1551)
Anvers : G. Bellère, 1581
Volvelle « miroir du monde »
La volvelle est un instrument en papier formé de plusieurs pièces mobiles. Elle est utilisable même insérée dans un livre. La carte, centrée sur le Pôle nord, représente « le monde » jusqu’au Tropique du Capricorne. Elle porte un canevas des latitudes et longitudes. Avec cette volvelle, il est possible entre autres, selon la date, de connaître la position du Soleil en différents points du globe. Elle est issue de l’ouvrage de l’astronome et mathématicien Apian dont les travaux sur la cartographie sont une référence.
U-786-1
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La Cosmographie ou description des quatre parties du monde (…)
Petrus Apian (1495-1551)
Anvers : G. Bonté, 1544
Mesures avec un bâton astronomique
Pour décrire « les quatre parties du monde », Apian prend appui sur les latitudes et longitudes de multiples lieux. Pour tenter de résoudre le problème du calcul de la longitude, Apian propose de l’observer à partir de deux points du globe de longitude différente et d’utiliser un instrument qu’il nomme Baston astronomique (ancêtre de l’arbalestrille des marins) pour connaître la position de la Lune. Sa démarche difficile à mettre en œuvre à l’époque.
BMR U-786-2
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Nautica [traité de navigation espagnol]
[S.n.]
Manuscrit 17e s.
Tables de déclinaison du soleil
La hauteur du Soleil varie en fonction de l’heure, mais aussi de la date et de la latitude du lieu d’observation. Ces tables sont utilisées par le pilote pour trouver sa latitude en tenant compte de la position du soleil au cours de l’année zodiacale.
BMR Ms Mt 640
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L’Art de naviguer perfectionné par la cognoissance de la variation de l'aimant (…)
G. Denys
Dieppe : N. Dubuc, 1666
« Rose double »
Cette volvelle est un instrument en papier qui superpose deux roses des vents. L’une est mobile et les pointes figurées représentent les directions. L’autre rose est fixe et les directions sont notées sur un cercle gradué en degrés. Ainsi réglée, il y a un écart de 35° Est entre le nord magnétique donné par la boussole et le nord géographique des cartes marines. La « rose double » permet au pilote de tenir compte de cette variation sans avoir à faire de calcul.
BMR I-1051
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Dialogue de la longitude est-ouest
T. Bessard, d'Auge en Normandie
Rouen : Martin le Mégissier, 1574
Canomètre
La recherche de la longitude en mer est un problème économique d’importance : sa maîtrise permettrait d’éviter de multiples naufrages. De très nombreuses solutions qui se révèleront erronées sont proposées, comme celle du normand Toussaint de Bessard. Sa théorie consiste à calculer la longitude à partir de la variation de la boussole (différence entre le Nord magnétique et le nord géographique). Pour ce faire, il utilise un canomètre, instrument permettant de relever la hauteur des astres.
BMR I-1060
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Dictionnaire de marine contenant les termes de navigation et de l’architecture navale
Amsterdam : J. Covens et C. Mortier, 1736.
Compas de route et compas de variation
Pour une navigation au long cours, le pilote se munit de deux instruments. Le classique compas de route, souvent nommé « boussole » est utilisé pour suivre une direction donnée. Plus exceptionnellement, il fait usage d’un compas de variation, c’est à dire d’une boussole munie de matériel de visée. Cet instrument permet de relever la position du Soleil pour comparer le nord géographique (axe des pôles) avec le nord magnétique (aiguille aimantée).
BMR I-1045
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Remarques sur la navigation et moyens d’en perfectionner la pratique
De Radoüay
Paris : François Fournier, 1727
Avant le sextant
Les instruments de navigation utilisés pour mesurer la hauteur des astres ne cessent d’évoluer. Ce livre fait la promotion d’un instrument qui permet de lire sur un arc gradué en degrés l’angle entre le Soleil et l’horizon. Il est le témoin du foisonnement d’idées ayant permis la mise au point du sextant, instrument demeuré en usage jusqu’au milieu du 20e siècle.
BMR I-1054
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Histoire de la mesure du temps par les horloges
Ferdinand Berthoud (1727-1807)
Paris : Impr. de la République, 1802
« Garde-temps »
Pour déterminer la longitude, il suffit de connaître le décalage horaire entre un port de longitude connue et la position du navire. La recherche d’une horloge, capable de conserver le temps du lieu de départ malgré les intempéries, mobilise d’illustres horlogers en Angleterre et en France. Ferdinand Berthoud est l’un de ces derniers. Il publie abondamment ses recherches et devient horloger du Roy en 1770. Ses « garde- temps » équipent dès lors la Marine royale.
BMR I-1027
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Nieuwe Afteekening van de Sond int Groot tot Amsterdam
Gerard Van Keulen (1678?-1727)
Gravure avec rehaut de couleurs [1727]
Cette carte représente le bras de mer situé entre le Danemark et la Suède, en privilégiant la vue sur Copenhague placée au centre de la partie inférieure.
Cette carte hollandaise, à la fois maritime et terrestre, est typique des productions des ateliers de la famille Van Keulen. Son orientation au Nord est marquée par une fleur de lys non exclusivement en haut. Le quadrillage en latitude et longitude est doublé de rhumbs et de roses des vents. Elle apporte également des informations sur les fonds marins. L’échelle est basée sur diverses unités de mesure. Des encarts privilégient certains aspects : vue et plan détaillé du bras de mer devant Copenhague.
Mbt carte 207
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